Laurent Koehl, Freelendease : « avoir un plan d’action »

Laurent Koehl a créé Freelendease, la première plateforme de financement participatif du Grand Est (Alsace, Champagne Ardenne, Lorraine) pour des campagnes de dons avec contreparties, de prêts et bientôt de capital investissement.

 

FreeLendEase est une plateforme de crowfunding. Quelle est son originalité ?
Laurent Koehl : Nous accompagnons et hébergeons les projets de crowfunding uniquement sur le territoire du Grand Est : Alsace, Champagne Ardenne, Lorraine. J’ai fais ce choix suite à une étude de marché, réalisée auprès de porteurs de projets de financement participatif en Alsace, qui n’ont pas réussi.

 

Tous m’ont dit qu’il leur manquait un accompagnement. Les contributeurs, eux, m’ont dit qu’ils aimaient financer des projets locaux, soutenir des entrepreneur(e)s qu’ils peuvent voir, rencontrer… J’ai donc créé FreeLendEase début 2016, pour répondre à ces deux problématiques.

 

Pourquoi avoir eu l’idée de créer un site de financement participatif ?
Laurent Koehl : Je dirigerais trois entreprises dans le secteur du BTP. Quand l’un de mes clients n’a pas payé une grosse facture, les banques n’ont pas voulu me financer… Même si la situation financière de mes activités était saine… Avec du recul, je me suis dit que j’aurais pu faire appel à du crowdfunding. Mais à ce moment, ce n’était pas aussi répandu.

 

 

Quelles sont les clés pour réussir un crowdfunding ?
Laurent Koehl : Avant de lancer une opération de crowdfunding, il faut un plan d’action : programmer des événements pour rencontrer vos potentiels contributeurs, une communication sur les réseaux sociaux et auprès de la presse, et que le tout soit en osmose.

 

Il ne suffit pas de lancer un projet et attendre que cela se passe. Ensuite, pensez au « love money », ces contributeurs qui vont tout de suite aider à financer votre projet comme les amis, la famille.

 

Enfin, je dirais : imaginez des contreparties créatives à votre financement participatif. Il va y avoir de plus en plus de projets, il faudra donc faire la différence.

 

Comment va évoluer, selon vous, le profil des porteur(e)s de projets de crowdfunding ?
Laurent Koehl : depuis le 1er janvier 2016, les collectivités territoriales peuvent lancer des projets de crowdfunding. Cela peut être une possibilité intéressante à suivre, vu que les dotations de l’Etat baissent… Pourquoi ne pas imaginer que des villes fassent appel aux citoyens pour des projets spécifiques, comme la rénovation d’un bâtiment ?

 

Comment se place l’Alsace au niveau du financement participatif, par rapport aux autres régions ?
Laurent Koehl : la région est plutôt en retard. La Bretagne par exemple, compte 3 plateformes locales. Je pense que c’est une cause culturelle. Les Alsaciens préfèrent se financer auprès des banques.

 

Freelendease / www.frelendease.fr

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour haut de page