La juriste Alexandra Lopez s’est spécialisée dans l’accompagnement des créateurs d’entreprises en SCIC (société coopérative d’intérêt collectif). AlsaSCIC, née en septembre 2013, entend répondre aux envies entrepreneuriales des nouvelles générations.
« Les jeunes attendent autre chose du système économique actuel. » Alexandra Lopez, juriste en droit des affaires et en droit des sociétés, connaît le sujet : elle accompagne les créateurs ou repreneurs d’entreprises, souvent de petites structures, depuis près de 20 ans… Dont trois à la tête de sa propre entreprise, Juriest. « J’ai constaté que beaucoup de porteurs de projets avaient quelque chose à apporter à l’entreprise, mais pas avec la casquette de dirigeant. Parce qu’ils ne maîtrisent pas tous les aspects ou qu’ils veulent créer leur propre emploi à défaut d’en trouver un… » explique-t-elle.
« Je me suis penchée sur une forme juridique très peu utilisée, la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) ». Convaincue de son intérêt, Alexandra Lopez fonde en septembre 2013 une seconde entreprise, AlsaceSCIC, logiquement sous fonctionnement SCIC.
Accompagner la naissance de coopératives
Alexandra Lopez précise que la SCIC est un mode de fonctionnement avec une législation particulière, sous la forme juridique SARL, SAS ou SA. « C’est une alternative qui permet plus de souplesse que les SCOP (sociétés coopératives et participatives). Par exemple, créer une SCIC demande 3 associés au minimum dont un seul salarié, sans préciser le contrat de ce dernier, temps partiel, CDD etc. Pour une SCOP, il faut deux salariés minimum dès la création de l’entreprise. Et tout le monde sait qu’un entrepreneur se paie rarement dans les premiers mois voir les premières années de son entreprise. Alors de là à avoir deux salariés… »
Autre particularité : Alexandra Lopez préconise aux associés de rédiger une charte pour définir leurs valeurs et principes, que cela concerne des aspects sociaux, sociétaux, environnementaux etc… « Une occasion de vérifier s’ils sont bien sur la même longueur d’onde concernant la vocation de leur entreprise, sa stratégie, son futur… »
Une fois l’entreprise créée, tous les associés détiennent une voix pour voter les grandes décisions : une personne = une voix, quelque soit leur participation au capital. Par exemple, l’école bilingue Montessori de Metz, accompagnée par AlsaSCIC, associe familles des élèves, professeurs, partenaires comme des associations. Ensemble, ils définissent appels d’offre, décident des travaux… Autre exemple, une SCIC immobilière peut associer constructeurs, agents immobiliers et partenaires financiers. En dehors de la SCIC, chaque associé peut continuer à travailler de manière indépendante.
AlsaSCIC /4 quai Koch à Strasbourg / www.juriest.fr / Facebook / Tél : 06 82 63 98 16