« Caméléon » franco-allemande, Lydia Tawredu va lancer des minis stages d’immersion en Allemagne avec son entreprise Be-Lingui. En parallèle, elle participe à des projets interculturels, de télémédecine et vient de rejoindre Entrepreneurs Alsace.
Quel est votre parcours transfrontalier ?
Lydia Tawredu : Trilingue, dynamique et créative, j’ai toujours aimé surfer sur la vague de l’interculturel. Après des études d’allemand, anglais & business, j’ai bossé en Allemagne en tant que responsable grand-comptes avec un rôle d’interface entre les équipes de développement allemands et des clients français.
De retour en France, j’ai continué dans l’informatique et la métrologie (et oui !), puis j’ai testé un an l’entrepreneuriat en CAE. Dernièrement, je me suis spécialisée dans le conseil à la création d’entreprise et la coopération transfrontalière. Passionnée par le basket, j’ai aussi longtemps joué, en N3 et en Bundesligua 2 (pour les connaisseurs).
Et donc, Be-Lingui agit entre la France et l’Allemagne ?
Lydia Tawredu : Aujourd’hui, je suis un vrai caméléon, à la fois coordinatrice en milieu interculturel et chargée de valorisation pour un projet innovant de télémédecine. Sous l’activité « Be-Lingui », je suis en train de concocter des mini-stages d’immersion totale en Allemagne, pour aborder l’interculturalité et s’y confronter sur le terrain. Je les compose de façon à proposer un mix d’ateliers en groupe, de visites culturelles et de moments dédiés au business et au networking.
J’accompagne aussi des projets à vocation internationale. Par exemple développement commercial, recrutement, participation à un salon… Je travaille en réseau avec des experts franco-allemands et saurai donc toujours apporter une solution.
Quels sont les freins qui empêchent les entrepreneur(e)s de se développer en Allemagne ?
Lydia Tawredu : Le premier frein, c’est la langue évidemment. On a beau être à la frontière, le bilinguisme n’est pas pour autant généralisé des deux côtés. Pour ceux qui n’ont pas ce problème, vient ensuite la connaissance du marché et des démarches administratives inhérentes à la création d’une entreprise.
Par contre, être à Strasbourg, c’est une chance car il y a plusieurs dispositifs transfrontaliers dédiés. Encore faut-il les avoir identifiés. Last but not least, il faut un bon réseau pour démarrer, et là, il faut savoir se le créer et le travailler, et à l’allemande de préférence…
Que venez-vous faire au sein d’Entrepreneurs Alsace ?
Lydia Tawredu : J’espère apporter la German Touch au réseau des entrepreneurs alsaciens, tout simplement ! L’idée est d’organiser des événements franco-allemands décalés dédiés à un public plus TPE-PME présents sur le marché binational. 3 événements dans l’année seraient l’idéal, de façon à ce que de vraies relations d’affaires puissent se créer.
Provoquer les rencontres, mieux se connaître et développer son business seront les maître-mots de ces nouveaux rendez-vous.
Un conseil pour un(e) entrepreneur(e) ?
Lydia Tawredu : Premier conseil, surtout, bien se faire accompagner et conseiller dès le début ! Etre prêt à déléguer, à accepter les critiques constructives et se dire que ça va être comme un marathon : il va falloir tenir sur la durée, passer les un an et surtout les trois ans d’activité.
Comme le disent les allemands, créer sa boîte, c’est travailler « selbst » und « ständig » : seul et tout le temps (selbtständig = entrepreneur indépendant). Alors, pour ne rien lâcher, il faut pouvoir se reposer sur un réseau fort, comme les entrepreneurs d’Alsace 🙂
Lydia Tawredu / Be-Lingui / +33 6 22 19 10 36 / Facebook / Linkedin