Protoélectronique, fabriquant de petites séries de cartes électroniques à la demande, est née en 2015 et s’exporte déjà en Europe grâce à son système de commande automatisé. L’objectif de son son PDG, Damien Rossignon : ouvrir une filiale tous les six mois.
Quelle est l’activité de Protoélectronique ?
Damien Rossignon : nous proposons aux ingénieurs qui développent des cartes électroniques (que tout ou chacun peut retrouver autour de lui dans ses objets du quotidien : smartphone, four, voiture…) de réaliser les toutes premières pièces d’un projet (1 à 10 pièces) nécessaire à leurs tests, au service marketing et autre.
Nos clients sont soient de grands industriels, soit des start up. La particularité de l’entreprise se trouve dans le fait que le client peut réaliser son devis et commander en ligne.
Comment fonctionne cette commande en ligne ?
Damien Rossignon : Le client se connecte à son compte et injecte ses données CAO et un fichier Excel des composants qu’il souhaitent mettre sur sa carte. Notre site va rechercher sur des site marchand le prix des composants en automatique et ainsi donner le prix final de la carte complète à notre client.
Vous avez réalisé une progression de 200% de progression de votre CA en 2015…
Damien Rossignon : La rapidité du processus permet de proposer un délai allant de 5 à 20 jours ouvrés. Cela divise par 3 le temps par rapport à une solution traditionnelle par appel d’offre.
Nos clients ont besoin de sortir des nouveaux produits plus rapidement pour être time to market et nous faisons gagner 1 mois dans la phase proto en moyenne. Ils sont maîtres dans la réalisation de leurs devis qu’ils peuvent réaliser 24/24 et 7/7. Nous réalisons actuellement 100 nouvelles affaires par mois.
Protoelectronique est née adossée au groupe Altrics et vous avez pris récemment votre indépendance. Pourquoi ?
Damien Rossignon : notre activité n’est pas le cœur business d’Altrics, qui exerce dans la fabrication de série en low cost de proximité. Les organisations sont différentes au niveau des ressources (informatique, hotline..) alors Protoelectronique est devenu capable très rapidement de voler de ses propres ailes. Nous avons donc décidé de séparer les activités.
Quelle suite prévue pour Protoelectronique ?
Damien Rossignon : Nous attaquons l’Europe car nous pensons que notre concept, pour l’instant pas copié, va intéresser nos voisins. Depuis novembre, nous sommes en Allemagne et allons continuer tous les 6 mois à implanter d’autres filiales en Europe. L’Italie va suivre, puis l’Angleterre et les Pays-Bas.
Si vous aviez un conseil à donner à un(e) entrepreneur(e) ?
Damien Rossignon : qu’il s’entoure des bons conseils pour aller vite et faire les choses bien.
Protoélectronique / 14 rue de l’Industrie à Rosheim / 03 88 48 04 11