Magali Leclerc, Mes Savons Chéris : « Des pâtissavons naturels »

Pour séduire une clientèle avec ses pâtissavons, cette jeune entrepreneuse a choisi un mode de fabrication artisanal, respectueux de l’environnement et avec des produits naturels.

Comment est venue l’idée originale de créer des pâtissavons, savons en forme de pâtisseries ?
Magali Leclerc : Diététicienne de formation, j’ai toujours eu un attrait pour les produits cosmétiques naturels, non testés sur les animaux, de par mon éducation et par mon éthique. J’ai donc commencé à créer moi même mes shampoings… et naturellement, mes savons pour moi et ma petite famille.

Passionnée de pâtisserie et de chimie, j’ai eu un véritable coup de foudre lorsque j’ai découvert un savon cupcake fait en Angleterre ou aux États-Unis (ce concept vient de chez eux). J’ai donc pensé et rêvé pâtissavons des semaines, des mois entiers, relevant des défis toujours plus grands (cupcakes au début, puis mille-feuilles, Forêt-Noire, gâteau monté, ombre cake…). Et voilà, avec l’engouement et la demande de mon entourage proche et moins proche, j’ai décidé d’en faire mon métier.

Comment réalisez-vous ces pâtissavons ?
Magali Leclerc : Je réalise mes pâtissavons de A à Z, à partir d’huiles et de beurres végétaux. Mes savons sont issus de la « saponification à froid, un procédé de fabrication naturel et ancestral. Grâce à cela, vous obtenez un savon riche en glycérine et surgras.

Pour résumer, grâce à ces processus, ce n’est pas un simple savon mais un soin pour la peau. Et avec ce savoir-faire de savonnier, j’y mêle le savoir-faire d’un pâtissier !

De grandes enseignes proposent aussi des savons en forme de pâtisseries. Comment Mes Savons Chéris se différencient ?
Magali Leclerc : Les grandes enseignes ne pratiquent pas la SAF. Ce ne sont donc pas des soins mais des savons industriels, et desséchants. Ils utilisent des bondillons de savons (copeaux de savons déjà prêts à l’utilisation) et d’autres chélatants synthétiques, des stabilisants…

Je n’utilise pas non plus d’huile de palme. C’était très important pour moi d’avoir une formule sans huile de palme car sa culture participe activement à la déforestation. On brûle des forêts entières pour y planter des palmiers, souvent en violant les droits fonciers des habitants souvent exploités…

J’ai une gamme sans allergènes pour les peaux les plus sensibles et mes produits sont mieux finis, sont plus soignés dans le détail, plus réalistes. Aucune enseigne ne décline tous ces pâtissavons inspirés de réelles pâtisseries.

Vous prenez de très belles photos de vos pâtissavons… Faites-vous appel à un professionnel ? Est-ce indispensable d’avoir de beaux visuels pour un commerce ?
Magali Leclerc : J’ai fait appel à une connaissance pour prendre mes premières « vraies » photos, qui est « semi-pro ». Aujourd’hui, je les prends moi-même, avec mon mini studio photo et un appareil photo. C’est essentiel, oui, d’avoir un beau visuel ! Mes clients achètent mes pâtissavons pour le visuel, pour la déco avant tout. Ils auront une deuxième vie, savon, une fois leur rôle de déco joué.

Vous espérez nouer de nombreux partenariats cette année…
Magali Leclerc : J’adorerais former un partenariat avec Strasbourg Mon Amour, pour pouvoir participer au marché de Noël à l’étranger. Beaucoup de personnes m’ont déjà assuré que mes savons plairaient aux asiatiques, aux Russes… Et je voudrais aussi m’associer avec des hôtels haut de gamme : je peux personnaliser les savons avec un logo par exemple. Ou revendre mes savons dans une boutique, un institut de beauté ou un SPA.

Les alsaciens sont-ils intéressés par les produits vegan comme ceux de Mes Savons Chéris ?
Magali Leclerc : Les Alsaciens, tout comme les Français en règle générale, sont en retard par rapport à nos confrères allemands ou anglais par exemple, en matière de véganisme. La majorité des gens ne connaissent même pas ce terme. Mais c’est un plus pour eux quand ils font un achat. Mais l’achat, pour la majorité d’entre eux, ne sera pas motivé pour cette raison.

Mes Savons Chéris / www.messavonscheris.com /

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