Chloé Gignet, Give’n’Joy : « offrir un moment de plaisir »

Faire un don pour permettre aux personnes qui n’en n’ont pas les moyens de profiter d’un repas au restaurant, d’une coupe chez le coiffeur, d’un spectacle etc. C’est le concept de Give’n’Joy. Née à Mulhouse, le site arrive bientôt à Strasbourg.

 

Quel est le concept de Give’n’Joy ?
Chloé Gignet : L’ idée est simple. Si vous avez passé un bon moment au restaurant, vous donnez 1, 2, 3€ en plus pour que quelqu’un qui n’en a pas les moyens puisse revenir dans ce même endroit pour passer lui aussi un bon moment. Les dons sont redistribués sous forme de chèque cadeau grâce à des associations locales. Pour le restaurant, les chèques sont cumulés pour permettre à des familles ou à des groupes d’y aller ensemble.

 

Pour l’instant tout cela fonctionne grâce à une application. Elle est pour le moment disponible sur androïd, elle devrait arriver sur iphone dans les prochains mois. Nous avons aussi avec un site internet et nous travaillons pour qu’il soit possible d’ajouter le don à l’addition directement, comme pour l’arrondi en caisse. On prépare également notre arrivée sur Strasbourg, là aussi d’ici quelques mois.

 

Et l’équipe de Give’n’Joy ?
Chloé Gignet : Pour le moment nous sommes 5. Maxime, David et Pierre-Julien sont développeurs, à Rouen et en région parisienne, ils gèrent toute la partie technique. Tristan est commercial à Haguenau, il s’occupe du réseau d’établissements partenaires, et je m’occupe des partenariats avec les associations ainsi que de la communication, avec l’aide de tout le monde. On a également beaucoup d’autres personnes qui nous donnent des coups de mains.

 

Comment est né le projet ?
Chloé Gignet : Tout est parti d’une colocation à Paris. J’y ai rencontré Pierre-Julien qui m’a proposé de participer à un concours avec ses amis, David et Maxime, dont le thème était « citoyens du monde ». On s’est demandé à quel problème on pourrait apporter une solution, et on a pensé aux des cafés suspendus.

 

L’idée de payer deux cafés et d’en laisser un pour une autre personne, on trouvait ça super. Offrir un café ou un repas suspendu c’est partager un moment de plaisir qui redonne de l’énergie et remet dans une dynamique positive ! Seulement, on trouvait que pour des personnes en difficulté c’était difficile de savoir où aller, quand, et d’oser rentrer pour demander un café.

 

De là est venue l’idée d’utiliser le numérique : pouvoir signaler les cafés, repas ou autre dons suspendus, et en faire des chèques cadeau pour que ces personnes puissent payer comme n’importe qui, et en profiter à 100%. Pour permettre ça, on a lancé une application et un site internet.

 

Ainsi, quand on a passé un bon moment dans un restaurant par exemple, on peut donner 1€, 2€ ou plus, qui seront cumulés aux autres dons et redistribués en chèque cadeau grâce à une association locale. Une personne pourra donc revenir dans ce même restaurant et passer un bon moment !

 

Si je suis un professionnel, comment fonctionne Give’n’Joy ?
Chloé Gignet : Quand un restaurant, coiffeur ou autre établissement souhaite être partenaire, on lui crée son propre espace sur notre site. Immédiatement, ses clients peuvent faire des dons. Et quand une personne paie avec un chèque cadeau, le restaurateur l’encaisse sur notre site, qui lance automatiquement le paiement.

 

Cela implique d’accepter de nous reverser 15% du chèque encaissé. Ainsi, pour un don de 10€, une personne a un chèque de 10€ à dépenser, et le restaurant accepte de recevoir 8€50 pour nous permettre de gérer l’association. Ça montre également que chacun participe à l’action.

 

Et si je suis un consommateur, comment j’utilise Give’n’Joy ?
Chloé Gignet : En se créant un compte sur le site ou l’application. Il suffit ensuite de choisir le restaurant ou l’établissement qu’on veut, le montant, et de valider son don.

 

Un conseil pour un(e) entrepreneur(e) ?
Chloé Gignet : Personnellement, la chose la plus importante ce que je retiens, c’est qu’il ne faut pas avoir peur de faire des erreurs. J’aime bien cette phrase de Woody Allen : « Si vous n’échouez pas de temps à autre, c’est signe que vous ne faites rien d’innovant ». C’est normal de faire des erreurs, on est tout le temps en train d’apprendre, mais c’est difficile de l’intégrer complètement. J’y travaille encore !

 

Give’N’Joy / Facebook / Twitter

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour haut de page