Fermes et fermes-auberge en Alsace : la relève jeune

Qui sont ces jeunes alsaciens qui reprennent ou créent leur exploitation ? Quelles sont leurs motivations ? Leurs joies et leurs difficultés ? Nous avons posé la question à Noémie Bureth et Marielle Pascolo, de la Chambre d’agriculture d’Alsace.

 

Quel est le profil de ces jeunes qui reprennent une exploitation agricole ?
Marielle Pascolo, conseillère d’entreprise et d’installation : dans la majorité des cas, l’exploitation appartient à leur famille alors cela leur paraît évident de la reprendre. Certain(e)s partent travailler à l’extérieur mais reviennent par attachement à ce patrimoine, par goût de la nature et/ou passion de l’élevage. Les installations hors cadre familial sont rares, d’autant plus que le manque de foncier en Alsace rend difficile de nouvelles acquisitions.

 

A quelles difficultés sont confrontés ?
Marielle Pascolo : l’aspect administratif s’avère de plus en plus important, surtout lorsqu’ils bénéficient d’aides à l’installation. Le coût du rachat de l’exploitation agricole, ainsi que les investissement à réaliser, peuvent aussi être une difficulté. Dans les fermes auberges en montage par exemple, le montant des travaux monte vite. Enfin, les variations des prix laissent parfois peu de marges de manoeuvre.

 

Quelle est la motivation de ces jeunes agriculteurs ?
Marielle Pascolo : l’envie de gérer son planning, d’être son propre patron. Certain(e)s ont une vision plus idéaliste et rêvent de travailler avec la nature, en lien avec le terroir. On le voit souvent avec les maraîchers bio.

 

Les circuits-courts, autrement dit la vente au consommateur, à la ferme ou via une association de producteurs, a le vent en poupe…
Noémie Bureth : C’est à la fois une demande des consommateurs et une volonté des exploitants de retrouver un contact avec le public. Quand la ferme est petite ou que les revenus que les producteurs en tirent ne suffisent pas, cela peut être un complément de revenu.

 

Est-ce la solution miracle aux difficultés du métier ?
Noémie Bureth : Surtout pas ! Ce n’est pas une solution miracle car en terme de volume, les circuits courts ne suffisent pas. Cela demande aussi énormément de temps. Si les fermes auberges implantées depuis longtemps bénéficient d’un savoir-faire et d’une reconnaissance, se faire connaître n’est pas évident.

 

Quid de la vente en ligne ?
Noémie Bureth :  cela demande des investissements, notamment en termes de communication. Comme pour les circuits courts, une étude de marché (concurrence, zone de chalandise etc…) est nécessaire. Deux drives fermiers fonctionnent très bien, à Schirmeck et Spechbach, car il n’y avait pas de magasins de producteurs à proximité.

 

Chambre d’agriculture d’Alsace / Facebook / Haut-Rhin : 11 Rue Jean Mermoz, 68127 Sainte-Croix-en-Plaine / 03 89 20 97 00

 

Bas-Rhin : 2 Rue de Rome, 67300 Schiltigheim / 03 88 19 17 17

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